Transport maritime : la filière vélique se structure !
Comment fédérer l’ensemble des acteurs locaux du transport vélique pour construire un outil industriel pérenne et performant ? Lise Detrimont, Déléguée générale de Wind Ship, livre des éléments de réponse. Cette association copilote, avec l’IRT Jules-Verne, une grande étude de faisabilité dédiée à la structuration de la filière française.
Un consortium de 32 membres a lancé début avril une étude pour la mise en place d’un projet structurant pour la filière de la propulsion vélique. Quels en sont les objectifs ?
Nous souhaitons travailler ensemble autour de trois grands axes : la mutualisation de certaines productions industrielles grâce à la mise en place d’outils communs, la création de démonstrateurs et l’accès aux marchés. Le consortium est composé d’acteurs très différents : grands groupes, petites entreprises et académiques. Nous travaillons main dans la main avec l’État pour réaliser cette étude et trouver des modalités de financements permettant la viabilité économique d’un tel projet autour de la transition écologique.
Comment se situe la filière aujourd’hui ?
Les projets se multiplient. L’Association des chargeurs pour un transport maritime décarboné a retenu Zéphyr et Borée pour une future rotation transatlantique et réfléchit déjà à la création de nouvelles lignes maritimes. Zéphyr et Borée est donc lancé dans un projet de construction de plusieurs porte-conteneurs à voile à l’horizon 2025. L’entreprise a déjà inauguré son cargo Canopée qui transportera le lanceur Ariane 6 entre l’Allemagne et la Guyane et qui est équipé des voiles Ayro. De son côté, TOWT a lancé une commande de deux sister ships, des voiliers-cargos de plus de 80 mètres. Grain de Sail construit son second cargo transatlantique et lance sa filiale de commissionnaire de transport, tandis que l’armateur Neoline a annoncé en janvier dernier la construction de son premier Neoliner.
Que manque-t-il pour que la filière franchisse un nouveau palier ?
Toutes les conditions sont réunies pour faire de la France un potentiel leader mondial du secteur. L’écosystème, très dynamique dans le Grand Ouest, se structure et les chargeurs sont présents et motivés. Mais l’outil industriel reste à bâtir. Cette phase est souvent délicate en France. Il faut construire rapidement des navires pour valider les solutions les plus pertinentes et convaincre de la viabilité de la filière.
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