Reportage à bord des remorqueurs : véritables « poissons-pilotes » de l’estuaire
Ils sont petits mais puissants et très maniables, et sont en permanence en alerte, 24h/24h. Les remorqueurs guident, poussent ou tirent les navires en escale dans l’estuaire avec un planning actualisé trois fois par jour. Reportage à bord du VB Pornic, l’un des 6 bateaux gérés par la société Boluda.
Le chef mécanicien vérifie que la remorque qui relie son remorqueur à la proue du porte-conteneur à quai au poste 4 du TMDC (Terminal à marchandises diverses et conteneurs) de Montoir est bien fixée. Sur la passerelle du VB Pornic, le capitaine attend le feu vert du pilote pour entamer la manœuvre d’évitage. Ce jour-là, deux remorqueurs ont été mobilisés par Boluda. Quelques minutes auparavant, comme dans une chorégraphie dont les mouvements sont réglés à l’avance, les remorqueurs se sont placés sur les flancs du navire pour le coller contre le quai, le temps que les lamaneurs larguent les aussières.
« Un fléchard » et son « sister ship »
Le VB Pornic est le « fléchard » : c’est lui qui est placé à l’avant. Une fois que la radio du bord a relayé le feu vert du pilote qui dirige la manœuvre du haut de la passerelle du porte-conteneur, le remorqueur commence à tirer le navire de la compagnie CMA-CGM vers le milieu du chenal. Pendant ce temps, à l’arrière, son sister-ship, le VB Noirmoutier, maintient le navire pour éviter que sa pointe ne se retrouve entraînée trop loin vers le milieu de l’estuaire.
Direction les Antilles !
Lentement, le porte-conteneur effectue son demi-tour et se positionne dans l’axe de sortie de l’estuaire. Le VB Pornic le tracte jusqu’au Pont de Saint-Nazaire. Là, juste à la verticale du tablier, il largue sa remorque, le porte-conteneur ayant acquis assez de vitesse pour pouvoir manœuvrer seul. Un dernier « au-revoir » lâché par la radio et les bateaux se séparent. Direction les Antilles pour le porte-conteneur, et retour dans l’avant-port nazairien pour les remorqueurs. Mission accomplie !
Retrouvez l'intégralité du reportage dans notre magazine West Link, numéro 107