Reportage au cœur de la capitainerie du port
La réussite d’une escale dépend de la bonne harmonie entre tous les corps de métiers impliqués. Tel un chef d’orchestre, la capitainerie du port supervise l’ensemble des intervenants pour garantir la fluidité et la sécurité de la navigation sur l’estuaire.
Les deux grands bureaux se font face, surplombant l’avant-port nazairien avec une vue panoramique sur la sortie de l’estuaire et les bassins. À la capitainerie se décident et se coordonnent toutes les escales des navires accueillis par Nantes Saint-Nazaire Port. Et la mécanique doit être bien huilée pour garantir la sécurité de tous.
En amont avec le STM
Dans le premier bureau, le Service trafic maritime (STM) est chargé d’organiser les escales en amont. Plusieurs jours avant l’arrivée du bateau, le consignataire de navire prend contact avec lui pour préparer cette arrivée dans les moindres détails. « Nous vérifions la fiche d’identité du navire, son niveau de sûreté, détaille Ronan Ferec, officier de port adjoint. Le consignataire doit nous fournir la liste de ses équipements, ses certificats de navigations valides ainsi que le nom des dix derniers ports touchés. »
Une fois que le STM a vérifié l’ensemble de ces informations, s’est assuré que le tirant d’air permettait de franchir le pont de Saint-Nazaire et que le tirant d’eau ne dépassait pas la profondeur des souilles, il délivre au navire un bon pour mouvement.
Le LPC : les yeux et les oreilles de l’estuaire
Quelques jours plus tard, une fois le navire à l’approche, c’est le service situé juste en face du STM qui prend le relais. Plus connu sous le nom de « Vigie », le Loire port contrôle (LPC) est la version maritime de la tour de contrôle aérienne. « Nous contrôlons les mouvements sur la Loire, mais nous intervenons également sur les navires à quai, explique Frank Brisart, chargé de la régulation du trafic maritime. Une fois que le navire est allégé de sa cargaison, ou à cause de la marée, il faut parfois demander aux lamaneurs d’intervenir sur les aussières pour une reprise d’amarrage. Nous sommes les yeux et les oreilles de l’estuaire, de la bouée SN1 de prise en charge des navires au large, jusqu’à Nantes. »
