Relance du fret ferroviaire : « Créer les conditions d’un dialogue constructif »
Entre le plan de reconquête national de l’État ou encore l’étude lancée par la Région des Pays de la Loire, les conditions semblent réunies pour relancer un dialogue constructif entre les différents acteurs du fret ferroviaire : chargeurs, institutionnels, syndicats… Le Conseil de Développement de Nantes Saint-Nazaire Port souhaite apporter sa pierre à l’édifice. Explications de Olivier Juban, Coordinateur régional du Groupe SNCF, Directeur régional SNCF Voyageurs TER Pays de la Loire et membre du Conseil de Développement.
De quelle façon le Conseil de Développement de Nantes Saint-Nazaire Port compte participer à la réflexion autour du fret ferroviaire ?
Bruno Michel, nouveau président du Conseil de Développement, a décidé, dès sa prise de fonction, de traiter avec une grande attention le sujet de l’intermodalité et de la gestion des flux. L’idée était de créer les conditions d’un dialogue constructif en associant toutes les parties prenantes.
Nous avons travaillé, avec Morgane Chopin et Philippe Léon de la Direction marketing de Nantes Saint-Nazaire Port, à la mise en place d’un atelier spécifique. Parmi les pistes de réflexion, on peut citer le « général cargo » (camions complets ou demi-lots) et la question de l’entreposage, les colis lourds et notamment la logistique de l’éolien offshore qui va générer des flux difficiles à transporter ou encore la relance des flux d’importations de véhicules finis. La restitution de ce travail est prévue pour la session de mai du Conseil de Développement.
Quels sont les enjeux pour le Grand Port Maritime ?
Le ferroviaire est un levier important pour la logistique portuaire. Même si c’est moins stratégique sur Nantes Saint-Nazaire que pour d’autres ports comme les grands hubs à conteneurs, nous restons vigilants sur les éventuelles opportunités de flux complémentaires. Quoi qu’il en soit, l’infrastructure ferroviaire sur le domaine portuaire est de très bonne qualité. Les investissements engagés depuis trois ans sont à la hauteur : le réseau est même dimensionné pour absorber, à coût constant, des développements futurs.